KUNSTHALLE BEGA, CALEA CIRCUMVALAȚIUNII 10, TIMIȘOARA

Situé au premier étage d’un centre commercial, le lieu impressionne par sa taille. On y accède par des marches qui rappellent les escaliers de secours des immeubles new-yorkais. Surdimensionnées, elles sont à l’image de l’espace qui nous attend, structuré par des grands volumes dont l’extraordinaire ossature en béton est apparente. En arrivant, on a l’option de démarrer la visite ''à sec'' ou bien de faire une halte au bar pour se désaltérer. Le visiteur est informé de cette option, geste qui semble opportun et qui évitera de parcourir les gigantesques salles d’exposition assoiffé. Du vin blanc servi dans des verres à pied occupe déjà une partie du comptoir nappé qui fait office de bar, mais on peut aussi se procurer du prosecco en coupe ou du gin-tonic en verre de cocktail, préparé par le personnel. De l’eau en bouteille est également disponible. L’idée de préremplir les verres de vin blanc est certes pratique, mais il faudra se dépêcher pour le boire frais. Quant aux buveurs de vin rouge, ils et elles resteront sur leur soif. En guise d’apéritif, on pourra se servir des chips au paprika, des petits bâtonnets salés et des viennoiseries à la saucisse. Un cozonac (pain aux noix parfumé et sucré traditionnel) sera sorti en fin de soirée. Si le buffet est correct, l’atmosphère est impersonnelle, plutôt froide et austère. L’énorme hauteur sous plafond accentue l’esprit du cube blanc, peu propice à la convivialité. Assemblé à l’extérieur, le public fumeur semble un peu plus décontracté et enthousiaste.

GALERIA HELIOS, PIAȚA VICTORIEI 6, TIMIȘOARA

Une ample salle avec grande hauteur sous plafond et façade entièrement vitrée accueille l’exposition. En attendant le lancement officiel, quelques groupuscules font déjà le tour à l’intérieur. Au moins dix minutes s’écouleront avant d’entendre les mots de l’organisateur, qui cédera aussitôt la parole à l’exposant. En affirmant qu’il serait succinct, ce dernier livrera une profusion de détails au public ayant formé un cercle autour de lui, le dirigeant enfin vers la pièce d’à côté. Plus sombre et étriquée, la pièce prévue pour le buffet de vernissage fait également office de boutique offrant des peintures encadrées et quelques pièces vestimentaires réalisées par des artistes. Au milieu, sur une table nappée, sont disposés divers verres à pied et un grand nombre de bouteilles. Un steward assure le service, offrant au choix du prosecco et du vin blanc ou rouge à volonté, tous de bonne qualité. On boira à sa soif. En revanche, le plateau de grissines et autres gâteaux secs torsadés ne fera pas long feu. Malgré cela, l’atmosphère est joviale et la conversation animée. Une belle soirée.
(accès avec google maps)



GALERIE MICHEL JOURNIAC, 47 RUE DES BERGERS, 75015 PARIS

Beaucoup de monde pour une exposition dans la galerie de l’école des arts de La Sorbonne - Paris 1. Hauteur sous plafond et grill technique. Les boissons sont servies dans l’entrée de la faculté. Étudiantes et étudiants réunis autour de chips, fruits secs et bretzels. Curieuses tomates cerises un peu seules. Eaux, jus de fruits, bières, vins blancs et rouges. Conversations animées sur l’état de l’art, de son milieu et de son enseignement.

GALERIE TRAIT D’UNION, 1BIS RUE DE GASCOGNE, 32490 MONFERRAN-SAVÈS

Le lieu d'exposition est au premier étage d'une élégante maison du dix-neuvième siècle. Bel escalier en pierre. Tommettes. Le balcon, avec vue sur les Pyrénées, donne sur un joli jardin. Le buffet, servi un peu tard, est agréable et assez copieux pour le nombreux public (plus de cinquante personnes). Cakes au saumon, aux lardons, quiches, sticks de légumes et sauces, gâteau au chocolat. Vins rouge et blanc en cubitainers. Verres. Les conversations sont enjouées et portent peu sur l'exposition.
(accès avec google maps)


GALERIE VALERIA CETRARO, 16 RUE CAFFARELLI, 75003 PARIS

Belle ambiance pour un vernissage qui coïncide avec l’anniversaire de l’artiste. Réunion d’amis détendus dans ce petit espace non loin du Carreau du Temple. Les néons ont été éteints pour l’occasion et avantageusement remplacés par les guirlandes lumineuses de l’installation. Jolie lumière. Vin blanc dans des gobelets en papier qu’il faut aller chercher dans le bureau de la galerie ce qui limite sérieusement l’accès. Rien à manger, hélas.  

ATRIUM DE L’IUT PAUL SABATIER, 24 RUE D’EMBAQUES, 32000 AUCH

Le buffet et l’exposition sont dans deux bâtiments, séparés par un petit chemin. Une excellente chose qui permettra aux adeptes de notre philosophie de rester dans le premier bâtiment. L’acoustique est mauvaise et le bourdonnement des discussions étudiantes couvre les remerciements de la directrice. L’abondant buffet est dressé sur une longue table, une excellente quiche et une pizza ordinaire sont suivies par une farandole de verrines qui sont belles sans être gouteuses. Seul le tiramisu tire son épingle du jeu. Les boissons sont abondantes mais simples : jus de fruit, eau pétillante et plate sont disposés sur une table recouverte de papier. Le vin, excellent et servi à bonne température, a été offert par des domaines gersois ; il est servi dans des verres par des étudiants souriants et un peu gauches. Les conversations portent sur l’exposition, les artistes et le lieu. Le nombreux public, formé par les étudiantes et les étudiants, le corps professoral et quelques personnes venues de l’extérieur, tarde à quitter les lieux. Tous semblent apprécier même les plus jeunes dont c’est souvent le premier vernissage.
(accès avec google maps)


GALERIE EXO EXO, 34 RUE ALBERT THOMAS, 75010 PARIS

Un air de Berlin. Quelques bières offertes au jeune public vêtu de noir venu honorer un ami. Rien à manger. Lumière crue, voire cruelle.  

GALERIE DEROUILLON, 13 RUE DE TURBIGO, 750002 PARIS

Espérons un rapide ressaisissement pour les vernissages de cet espace aux verrières élégantes, nouveau pour la galerie. Rien à boire, rien à manger, public dispersé. Une mauvaise nouvelle pour l’hospitalité.  

CAPC MUSÉE D'ART CONTEMPORAIN, 7 RUE FERRÈRE, 33000 BORDEAUX

Ancien entrepôt de denrées coloniales construit en 1824, le bâtiment (Claude Deschamps architecte) organise autour d'une magnifique double nef centrale une succession de piliers et d'arcs en plein cintre. Le buffet est sur un des côtés de cette structure, au premier étage. Très bons graves rouge (tanins fins et structurants et nez floral intense) et blanc. Verres. Comme il y a beaucoup de monde et que le volume de vin est limité, il faudra être là dès l'ouverture du buffet. Il n'y a presque rien à manger (biscuits pour apéritif et cacahuètes en quantités très réduites) alors qu'une daube de chevreuil et quelques frites n'auraient pas été bien difficiles à confectionner. L'ambiance est enjouée. Les conversations portent principalement sur la vie bordelaise et le football.
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JECZA GALLERY & FONDATION TRIADE, 51/52 CALEA MARTIRILOR 1989, TIMISOARA

Deux expositions sont annoncées par la Jecza Gallery, maison mère de la Fondation Triade. Ce sont des noms bien connus des amateurs d’art et socialites locaux, ce qui explique l’afflux. Dès son ouverture, une multitude remplit déjà la salle de la galerie, où un coin DJ est aménagé. La musique lounge-électronique accompagne agréablement les déplacements et les accolades de la foule, mais aucune aménité attendue lors d’un vernissage n’est visible. Il faudra se rendre à la salle de la fondation pour atteindre les boissons. Pour y arriver on traverse un jardin urbain, enjolivé par les premiers bourgeons printaniers. Au bar, improvisé sur une grande table recouverte d’une nappe blanche, on trouve de l’eau en bouteille 50 cl. en libre service, à boire au goulot, ou bien des cocktails servis dans de verres long-drink. Un barman en tenue impeccable les prépare sur place ; c’est du gin tonic agrémenté d’une poignée d’arilles, une tranche de citron et une branche de romarin. Compte tenu du déferlement, on se contentera d’une seule dégustation, mais si l’attente est longue elle en vaut la peine et fournit l’occasion d’entamer quelques échanges. Très rapidement la queue pour les boissons s’allonge, cependant, et il faut quitter la salle. En sortant on tombe sur un deuxième espace à l’air libre, une jolie cour en demi-niveau, rappelant un amphithéâtre. On peut s’y attabler ou s’asseoir sur les amples marches en pierre qui l’encadrent. Verre en main, les convives bavardent et rigolent à la lumière des bougies disposées en grand nombre partout ; l’atmosphère est joviale et animée. C’est ici également qu’on pourra enfin manger : au sel, au cumin ou aux céréales, on se sert à volonté dans un énorme panier rempli de bretzels frais.
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GALERIE HIGH ART PARIS, 1 RUE FROMENTIN, 75009 PARIS

Vernissage dans ce qui semble être une ancienne boulangerie dont on aurait recouvert les moulures de blanc. Très éclairé. Très blanc. Foule jeune et modeuse. La dernière mode est partout dans un genre toutefois accessible au ton unique : noir. Vin blanc et bières servis uniquement aux proches de la galerie. Rien à manger. Selfies.  

LAFAYETTE ANTICIPATIONS – FONDATION D'ENTREPRISE GALERIES LAFAYETTE, 9 RUE DU PLÂTRE, 75004 PARIS

Vernissage sur invitation pour 18h et ouvert au public à 19. Dans le bâtiment redistribué par l’architecte Rem Koolhass l’exposition se déploie sur trois étages. Le rez-de-chaussée est destiné aux évènements. Deux bars sont naturellement dressés dans ce vaste hall composé d’une fosse et d’un couloir circulaire, idéal pour voir qui est là. Rien à manger. Le premier bar sert trois bières dont une IPA et de corrects vins, en blanc et en rouge. Dans la fosse: champagne ! (Abelé 1757). Bonne tenue légèrement gâtée à la vue des employées qui s’échinent en portant des caisses et des caisses de bouteilles qui seront bues à grands traits par une foule nombreuse et choisie. On se regarde. On se reconnaît.
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